Un mariage sous tension
Jane et Pierre se tiennent dans l’intimité d’une vieille église isolée, baignée d’une lumière pâle du matin. Devant eux, le prêtre les observe avec un regard insondable. Il leur parle de l'importance des signes, de la nécessité de prêter attention aux détails. Mais ses mots sonnent étrangement, presque comme un avertissement.
Quelque chose dans l’atmosphère semble peser sur les mariés. Une impression fugace, un frisson imperceptible, mais suffisant pour semer un doute. Jane et Pierre échangent un regard inquiet. Ont-ils fait le bon choix ?
L’église et ses mystères
L’église est simple mais majestueuse, ses bancs ornés de fleurs blanches fanant légèrement, comme si elles avaient été laissées là depuis des jours. Il n’y a que quelques amis proches, aucun membre de leur famille. Un choix délibéré. Pourtant, un homme assis au fond de l’église attire l’attention de Jane.
Elle n’arrive pas à voir son visage, caché sous une ombre étrange, mais un détail la glace : il porte la même bague que son père décédé. Elle secoue la tête. Une coïncidence, sans doute.
Une apparition troublante
Alors que la cérémonie commence, un papillon bleu traverse la nef et vient se poser sur l’épaule de Pierre. Au même moment, un bruit sourd résonne dans l’église, comme si quelque chose venait de tomber derrière l’autel. Le prêtre marque une pause, ses yeux se plissant légèrement avant qu’il ne reprenne, impassible.
Le papillon s’envole, mais un détail frappe Jane : sur l’un de ses ailes, une marque sombre en forme de chiffre. Le même chiffre gravé sur un bracelet qu’elle portait enfant.
La disparition des anneaux et un message cryptique
Quand vient le moment d’échanger les alliances, un silence pesant s’installe. Les bagues ne sont plus là. Un murmure court dans l’assemblée. Le prêtre ne semble pas surpris, mais Jane remarque un tic nerveux dans sa main.
Puis, l’orgue se met à jouer… seul. Une mélodie qu’elle reconnaît immédiatement : une berceuse que sa mère lui chantait avant de disparaître sans laisser de traces, vingt ans plus tôt.
Pierre tente de rassurer Jane, mais une enveloppe posée sur l’autel capte son attention. Dessus, son prénom est inscrit d’une écriture qu’elle connaît bien. Tremblante, elle l’ouvre.
_« Ce mariage ne doit pas avoir lieu. Tu es en danger. Pars tant qu’il est encore temps. »_
L’intrusion et la révélation
Soudain, la grande porte de l’église s’ouvre violemment. Un groupe de personnes entre. Leurs familles. Celles qu’ils avaient exclues du mariage. Mais il y a autre chose : l’homme assis au fond de l’église se lève enfin et s’avance.
Le cœur de Jane se serre lorsqu’elle voit enfin son visage.
C’est son père.
Impossible. Il est mort. Elle a vu son cercueil descendre sous terre. Pourtant, il est là, bien vivant, et il lui sourit. Mais dans ses yeux, il y a une lueur d’urgence, presque une supplique.
Pierre, lui, semble tétanisé. Il serre la main de Jane, son regard fixé sur une femme qui se tient parmi les invités. Une femme qui lui ressemble étrangement.
La confrontation et la vérité
Le prêtre recule légèrement, son masque de bienveillance se fissurant. Il croise le regard de l’homme qui prétend être le père de Jane.
« Vous ne deviez pas venir », murmure-t-il.
La tension devient insoutenable. Jane sent son monde vaciller. Qui est cet homme ? Pourquoi leur mariage est-il au centre de cette étrange mascarade ?
« Jane, tu dois partir », dit l’homme à la bague.
Mais Pierre ne la lâche pas. Son expression change. Pour la première fois, elle perçoit autre chose qu’un fiancé inquiet. Un doute l’envahit.
Et si elle avait commis une terrible erreur en voulant l’épouser ?
Une fuite sous la menace
Jane a une seconde pour choisir. Rester et ignorer cet avertissement, ou courir vers l’inconnu, vers ce père qui ne devrait pas être là. L’orgue joue plus fort, la lumière semble vaciller, et une porte dérobée claque quelque part derrière l’autel.
Le prêtre murmure une dernière phrase, presque inaudible :
« Certains secrets ne doivent jamais être déterrés. »
Puis, tout bascule.
Épilogue : L'ombre du passé
Des semaines plus tard, Jane est seule, cachée dans une petite maison au bord d’un lac. Son père lui a révélé la vérité : Pierre n’était pas celui qu’elle croyait. Leur mariage était un piège. Une ancienne promesse, un pacte obscur que leur famille aurait dû rompre depuis longtemps.
Mais alors qu’elle pense être enfin en sécurité, une lettre est glissée sous sa porte. Elle l’ouvre avec appréhension.
_« Tu as cru pouvoir t’échapper, Jane ? Ce n’est que le début. »_
Une silhouette se reflète dans la vitre derrière elle.
Le cauchemar n’est pas terminé.
Cet exercice, proposé par Bernard Minier en collaboration avec The Artist Academy
L'intrigue, La structure
Listez tous les dénouements possibles pour une histoire d'amour, du plus attendu au plus surprenant. Choisissez-en un qui n'était pas votre première idée et écrivez les dernières lignes de votre histoire avec ce nouveau dénouement.
Les objectifs de ce défi :
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